Sherbrooke, ville musicale et culturelle
Évelyne Beaudin, candidate à la mairie, veut faire du secteur culturel un secteur économique à part entière en incluant la culture dans la mission du nouvel organisme Entreprendre Sherbrooke. Dans la même logique, Mme Beaudin souhaite également fusionner Destination Sherbrooke au nouvel organisme de développement économique afin de compléter l’adoption d’une gouvernance cohérente.
« On considère depuis trop longtemps le secteur culturel comme un secteur séparé. Je crois que les artistes, artisans et artisanes, acteurs et actrices du milieu culturel de Sherbrooke méritent une plus grande reconnaissance au sein des organismes de développement économique de la Ville. Il s’agit d’entrepreneurs et on doit les considérer comme tels. »
« En inscrivant noir sur blanc des objectifs destinés spécifiquement au milieu économique culturel pour Entreprendre Sherbrooke, on s’assure de la mise en place d’actions concrètes et d’une reconnaissance pleine et entière de l’apport économique de ce milieu à l’écosystème sherbrookois. Pour ce qui est de Destination Sherbrooke, on pourra miser encore davantage sur la culture comme vecteur d’attraction touristique. On le sait, le tourisme est souvent le premier contact d’une personne qui viendra ensuite s’établir à Sherbrooke, ce qui est crucial en contexte de pénurie de main-d’œuvre. »
Fini la brise, place à l’« ouragan culturel »
Mme Beaudin souhaite aussi mettre de l’avant une nouvelle image de marque de Sherbrooke comme « ville musicale ». « Ce n’est pas un hasard si j’ai choisi de faire notre annonce devant l’école Sacré-Cœur aujourd’hui : Sherbrooke est la seule ville au Canada où on peut suivre un parcours en musique du primaire à l’université à l’école publique. Moi-même, j’ai fréquenté cette école primaire, ce qui m’a amenée à jouer du piano et ensuite de l’accordéon. C’est également démontré que ça aide dans la maîtrise des mathématiques. D’autres ont eu la piqûre pour la musique ou les arts et en ont fait une carrière, comme des membres de Valaire qui ont fréquenté l’école en même temps que moi. Et peu importe notre cheminement dans la vie, la musique est un bagage qui nous suivra toujours d’une façon ou d’une autre », explique Mme Beaudin.
Aussi, Mme Beaudin propose de transformer la brise culturelle en « ouragan musical » pour bonifier la programmation culturelle 4 saisons et mettre en valeur la relève musicale à Sherbrooke. En mettant davantage à contribution les centres culturels d’arrondissement que sont le centre Pierre-Gobeil de Rock Forest, la Maison Uplands de Lennoxville, le Parvis de Fleurimont, la Maison des arts et de la culture de Brompton, le comité Art et culture Jacques-Cartier et le Baobab Café de quartier dans Mont-Bellevue, nous nous assurons d’une offre culturelle riche dans tous les secteurs de Sherbrooke. Ces organismes détiennent déjà l’expertise pour concrétiser ce rêve de ville musicale. On sait également que les petits événements extérieurs gratuits, dans les parcs de quartier, sont une façon particulièrement efficace de rassembler les gens. Je pense notamment au succès des activités musicales « Sons et brioches » du centre Pierre-Gobeil. Ce serait une belle façon de valoriser nos kiosques et planchers de danse qui ne sont pas toujours utilisés à pleine capacité. Je pense ici notamment aux parcs Ma-Villa, Mi-Vallon, Marquis-de-Montcalm, Jacques-Cartier, Centennial, Victoria, Belvédère et Julien-Ducharme.
Pour ce faire, Mme Beaudin s’engage à bonifier le montant accordé au projet actuel de brise culturelle pour le faire passer de 75 000 à 100 000$, mais surtout, de miser sur le travail collaboratif. « C’est davantage un enjeu de coordination avec les acteurs locaux qu’un enjeu financier. Il faudra un travail étroit entre les écoles, les centres culturels et les répondants et répondantes des organismes de proximité, qui, selon notre plan, seront rapatriés dans les équipes d’arrondissement. On s’assurera ainsi d’une participation de la communauté locale pour le bénévolat, la mise à contribution de la relève musicale, la diffusion des invitations, la coordination avec les activités existantes dans les parcs, etc. Ce sont tous des ingrédients incontournables au succès des activités de quartier. »