13 septembre 2019

Budget participatif : pour décider ensemble

Depuis ses débuts, Sherbrooke Citoyen a la participation citoyenne tatouée sur le cœur. Nous croyons qu’il faut consulter et écouter les citoyen.ne.s avant de prendre des décisions qui les concernent. On ne peut pas simplement tenir compte des résultats des urnes une fois aux quatre ans : il faut entretenir un dialogue avec la population entre les élections.

Un des outils que propose Sherbrooke Citoyen dans son programme est l’instauration d’un budget participatif :

Donner le pouvoir aux citoyennes et aux citoyens de choisir la manière dont sera dépensée une partie du budget de leur arrondissement par l’instauration de budget participatifs. Ces derniers leur permettront de proposer et de décider de projets pour leur ville et leur quartier.

Ce sont les citoyen.ne.s qui connaissent le mieux Sherbrooke, qui s’y déplacent, qui y jouent, qui l’animent et qui la vivent. Il est évident que c’est par la population que passeront les projets, idées et solutions novatrices!

Un budget participatif, qu’est-ce que ça mange en hiver?

Le budget participatif est un processus qui permet à la population de décider comment sera dépensée une partie d’un budget public. Les formes qu’il peut prendre sont aussi nombreuses que les villes qui l’adoptent.

Il s’agit bien souvent d’un pourcentage du budget consacré à un projet qui améliorera la qualité de vie de la population : une piste cyclable, des aménagements dans des parcs, un jardin collectif, des jeux pour enfants, une application mobile, etc.

Source : Ville de Drummondville


D’abord, les gens proposent des projets. Ensuite, on évalue leur faisabilité et on les soumet à un vote. Puis, la municipalité réalise les projets gagnants.

Source : Centre d’écologie urbaine de Montréal

L’idée de budget participatif est née à Porto Alegre, au Brésil, en 1989, mais a depuis fait des petits aux quatre coins du monde.

Au Québec, de plus en plus de villes emboîtent le pas, notamment Drummondville, Rimouski, Carignan, Boisbriand, Nicolet, Verchères, Matane, Weedon, Shawinigan, St-Basile-le-Grand, sans compter les nombreux arrondissements de Montréal.

Source : Ville de Nicolet    
Source : Ville de Boisbriand

Les municipalités québécoises consacrent entre 10 000 $ et 250 000 $ à leur budget participatif, mais ailleurs dans le monde, en fonction de la taille, du nombre d’habitants et du budget des villes, les montants accordés varient largement.

Source : Radio-Canada

Pourquoi faire un budget participatif?

Lorsque les citoyen.ne.s s’impliquent dans une démarche participative, ils s’intéressent à la politique municipale et se sentent impliqués dans leur ville. Ils ont l’occasion d’en apprendre sur le budget de la Ville, de décider d’une partie des investissements et de voir le résultat concret de leurs idées.

Le budget participatif permet de resserrer les liens entre les résident.e.s, l’appareil municipal et les organismes communautaires. Par ailleurs, comme les gens doivent prendre des décisions difficiles et choisir un projet plutôt qu’un autre, ils ont un aperçu du genre de décisions que les élu.e.s doivent prendre.

En plus de favoriser la transparence, le budget participatif permet à la Ville de prendre le pouls de la population et de mieux comprendre ses besoins.

Volets jeunesse

Plusieurs municipalités qui ont des budgets participatifs ont un volet jeunesse, dans le cadre duquel les jeunes décident des projets qui verront le jour.

Cette année, pour sa première expérience de budget participatif, la Ville de Thetford Mines fait une démarche qui s’adresse aux jeunes. Les jeunes de 10 à 17 ans peuvent proposer des projets, et ensuite, tous les jeunes de moins de 18 ans peuvent voter pour le projet qu’ils aimeraient voir se concrétiser.

Les volets jeunesse apportent une dimension pédagogique et constituent une introduction à la démocratie et à la citoyenneté.

Qu’est-ce qu’on attend?

Le budget participatif, c’est un remède direct au cynisme entourant la politique et un outil formidable de mobilisation citoyenne.

Sherbrooke pourrait se doter elle aussi d’un budget participatif et décider d’un processus à son image. Prenons l’exemple de la Ville de Kitchener, en Ontario, qui a établi un partenariat avec l’Université de Waterloo pour déterminer quel serait le meilleur processus participatif adapté à sa réalité. Elle a ensuite invité la population à participer à une démarche de budget participatif pour le réaménagement de deux parcs.

Les Sherbrookois.es ne manquent pas d’idées pour améliorer leur milieu de vie! Un budget participatif leur permettrait de voir des résultats concrets de leur implication.  Et vous, est-ce que ça vous fait rêver autant que nous?

© Sherbrooke Citoyen
Payé et autorisé par Mathieu Ducharme, représentant officiel de Sherbrooke Citoyen

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